La nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes est une grande région viticole, c’est le deuxième vignoble de France en surface (représentant 20 % de la surface viticole de l’hexagone) et le 1er en valeur ajoutée.
La région compte quelques-uns des plus prestigieux vignobles de France et du monde : le vignoble de Bordeaux, , de Cognac (production de cognac et de pineau des Charentes) , et d’une partie de l’Armagnac (production d’armagnac et de floc de Gascogne), les vignoble du Sud-Ouest, dans les vallées de la Garonne et du Lot , de Bergerac, de Duras , du Marmandais, de Madiran, de Tursan, de Buzet, le vignoble des coteaux pyrénéens (jurançon, irouléguy) et du Haut-Poitou.
Le vignoble du Limousin, jadis prolifique, est désormais rare, mais continue de donner des vins de qualité (vignoble de Verneuil-sur-Vienne et vignoble corrézien, donnant notamment le vin de pays corrézien et le vin paillé de Queyssac-les-Vignes).
“Le vin est le fruit de la terre et du travail des hommes”. C’est écrit dans la bible. C’est aussi nos racines et notre culture.
Le vin est réalisé dans la fierté d’un savoir et d’une tradition. Malheureusment, on veut l’accuser de tous les maux parce que les pouvoirs publics sont incapables d’incriminer les vrais responsables, alors même que le monde entier nous l’envie.
Définitivement on marche sur la tête !
Quand je serai Présidente, je veillerai à ce que notre grande région s’engage à rétablir la vérité sur le vin.
Je refuserai de faire de toute une région et de tout un peuple de viticulteurs les otages de quelques-uns et je défendrai nos viticulteurs comme nos agriculteurs, avec force, avec vigueur et avec détermination !
Ces mots ne sont pas des mots de circonstance, le temps d’une campagne électorale. C’est ma vérité ! Mon Père était viticulteur en Algérie, puis dans le Gers. Je reste très attachée à la vigne, au vin, et à tout ce que cela représente pour ma famillle, pour ma Région, pour la France, dont le vin reste l’un des meilleurs ambassadeurs.
Dans chaque bouteille de vin il y a un peu de liberté, un peu d’égalité et beaucoup de fraternité !
Mais il est des sujets où les élus de la République Française manque cruellement de courage ! C’est justement pour cette raison que j’ai décidé de m’engagé en politique !
Pour affirmer haut et fort, ce que beaucoup pense tout bas ! Pour dire aujourd’hui ce que disait alors Georges Pompidou : “Il faut arrêter d’emmerder les Français !”
La Région Aquitaine-Limousin-Poitou-charentes souhaite aider sa filière viticole!
Voici mes principales propositions :
I – Elaborer en concertation un programme Educ’Alcool pour nos jeunes.
La Région ALPC, en partenariat avec « Vins et Société », l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et l’enseignement privé, je souhaite élaborer un programme « Educ’Alcool » à l’image de ce qui se fait au Québec afin d’enseigner à nos jeunes les vertus d’une consommation modérée de vin et d’alcool. L’objectif est triple : lutter contre l’alcoolisme (le binge drinking), promouvoir les alcools de qualité et éduquer à la consommation.
II – Soutenir la publication dans le domaine de la recherche sur les relations entre la consommation de vin, d’alcool, et la santé.
Notre Région compte un certain nombre d’organisme de recherche qui travaillent sur les relations entre le régime alimentaire (dont la consommation de vin et d’alcool) et la maladie d’Alzheimer, le cancer, les maladies cardio-vasculaire ; Ces travaux doivent être encouragés, mieux connus et mieux promus. Les vertus du régime « sud-ouest » que l’on compare parfois au régime « crétois » doivent être valorisées. Notre Région n’est-elle pas la Région de naissance du Professeur Renaud… Connu dans le monde entier et père du « French Paradox »… méconnu dans son propre pays, parfois même interdit de publication en France, à cause de la loi Evin.
III – Poursuivre et amplifier le soutien à la recherche et à l’expérimentation, notamment à travers l’amplification de l’ISVV. La filière viticole investit chaque année quelques millions d’euros en Recherche et Développement. Il est essentiel que ces efforts soient soutenus par la Région afin que la filière conserve et amplifie sa place de leader au plan national.
Plusieurs axes de recherche sont prioritaires:
- La lutte contre les maladies de dépérissement de la vigne, qui grèvent les coûts de production en imposant un remplacement accéléré du vignoble.
- La création de cépages résistants aux principales maladies (mildiou, oïdium), issus des cépages régionaux, pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires. Je suis favorable à l’utilisation de tous les savoir-faire de la génétique pour accélérer leur naissance.
Ces deux axes font l’objet de programmes nationaux ou locaux financés ou cofinancés par les interprofessions, les chambres d’agricultures. Un appui de la région leur apporterait une impulsion supplémentaire, par le soutien aux transferts de technologies entre la recherche et les entreprises, essentiels à la diffusion des connaissances.
IV – Accompagner la lutte raisonnée contre la flavescence dorée.
La flavescence dorée est à la vigne, ce que le paludisme est à l’homme. L’insecte vecteur de la flavescence est Cicadelle de la vigne. Pour lutter contre la Flavescence, en utilisant moins d’insecticide il convient d’observer plus pour traiter mieux et moins. C’est le rôle des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON) que les professionnels mettent en place sur le territoire.
La Région souhaite accompagner la création de nouveaux GDON et les aider dans leur fonctionnement. L’enjeu est collectif : lutter contre le dépérissement des vignes qui est le capital travail des viticulteurs et œuvrer pour la diminution de l’utilisation des insecticides.
V – Soutenir les efforts de développement commercial à l’exportation
Il s’agit d’un axe essentiel au développement de la filière sur le long terme. Ce soutien passe par plusieurs mesures concrètes :
- le co-financement de VIE (Volontariat International en Entreprise) missionnés pour développer les ventes dans les différents pays cibles – afin de favoriser directement la commercialisation. Le cofinancement par le Conseil régional de ce dispositif simple, qui a fait ses preuves, bénéficiera directement à tous les exportateurs (viticulteurs, négociants) et permettra de répondre efficacement à une carence identifiée. Les voyages forment la jeunesse ! Ce sera une façon aussi d’aider nos jeunes dans leur processus d’apprentissage et d’ouverture au monde ;
- Le soutien renforcé, via l’AAPRA, à la participation des opérateurs aux différentes manifestations professionnelles à l’étranger (salons, missions d’acheteurs, …) ainsi qu’aux manifestations grand public d’ampleur régionale organisées à l’étranger (fêtes du vin).
VI – Soutenir la mise en place d’accord interprofessionnels pérennes ;
Œuvrer pour le respect des accords interprofessionnels et leur progrès continu avec l’objectif commun :
- de concentrer plus de valeur ajoutée sur le territoire de notre grande région ;
- de permettre le développement et la multiplication des partenariats durables entre producteurs et commercialisateurs ;
VII – Développer l’œnotourisme et la vente sur place ;
Parce qu’1 touriste étranger sur 3 vient en France avec dans l’idée de découvrir les vins et la gastronomie Française ; Parce que notre grande région, avec 6 millions d’habitants et 85000 km2 est un marché touristique à elle seule ; Parce qu’un œnotourisme dépense deux fois plus par jour qu’un touriste classique ; parce qu’il reste deux fois plus longtemps, parce qu’il s’intéresse aussi aux paysages, au patrimoine, à la gastronomie ; parce que l’achat local permet le développement local et qu’avec nos nouvelles frontières, la grande Région est un assemblage de pépites !
La tête de pont de l’œnotourisme dans la grande région sera la Cité du Vin de Bordeaux. Elle a vocation à informer les touristes et à les envoyer sur les routes de notre grande région et grâce à un travail en réseau, à irriguer toute notre économie oenotouristique. « Bordeaux fête le vin » doit s’organiser pour accueillir désormais toutes les productions de notre grande région !
VIII – Favoriser les démarches individuelles mises en œuvre par les viticulteurs pour une meilleure prise en compte de l’environnement.
Par l’instauration d’une équivalence entre les systèmes HVE (Haute Valeur Environnementale) aidés et promus au niveau régional, AREA-PVE et les systèmes de management environnemental développés par les interprofessions. Il s’agit d’inciter les opérateurs à s’inscrire dans une logique d’amélioration continue de l’ensemble de leurs pratiques qui repose sur le partage d’expérience avec leurs pairs et permet d’aboutir à une certification environnementale collective (iso 14001).
Il nous semble important que la Région favorise l’engagement dans ce dispositif vertueux qui ne préjuge pas des choix culturaux (viticulture raisonnée, biologique, …. ).
Les limites de l’action régionale.
Par contre, il ne m’apparaît pas opportun que la Région se substitue aux entreprises, aux organisations professionnelles, aux chambres d’agricultures pour mettre en avant la marque « sud-ouest » qui ne correspond pas aux différentes Indications Géographiques viticoles, méconnaît les axes de communications et dont le contenu reste très flou. Ni qu’elle participe directement à des campagnes de promotion sans concertation préalable avec la filière (sachant que de telles campagnes dans les pays tiers bénéficient par ailleurs d’aides communautaires OCM).
Notre projet n’est pas de se substituer aux professionnels, aux interprofessions, aux chambres d’agriculture, comme le fait actuellement la Région Aquitaine en créant des organismes qui viennent les concurrencer, mais bien de les aider et de les encourager dans leurs actions, pour plus d’efficacité.
Je demeure à votre écoute et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations dévouées.
Virginie CALMELS