L’histoire ne se répète pas, elle bégaye !

Les vendanges se terminent, le vin sera bon, mais les volumes produits tout petits. Si cette situation nous désespère tous au niveau personnel – marre de travailler à perte!- au niveau collectif cela devrait accompagné une embellie des prix vitale… que certains jugent déjà dangereuse !!!

  • C’est la première fois depuis 2001 que nous avons engagé les vendanges en Gironde avec moins de vin dans les chais que l’année précédente (300 000 hl de moins). Cette situation nous la devons à une reprise du commerce pendant la dernière campagne et aux mesures difficiles que nous avons prises collectivement (baisse des rendements, arrachages, distillation).
  • A cette situation s’ajoute une petite récolte en volume et cela dans le monde entier ! On parle de 20 000 000 d’hl de déficit comparés aux besoins (vin, alcool, brandy)…
  • Le président de la Confédération des Vins de Pays, Jean Huillier, dans une lettre ouverte, demande aux négociant de payer le VDP blanc au moins à 100 €/hl… Il faut dire que si la production de rouge est déficitaire au niveau mondial, celle de vins blanc l’est plus encore (voir ci-après).
  • A Bordeaux (et ailleurs) ceux qui étaient sourds aux revendications de la viticulture lorsque nous demandions 1000 € minimum il y a quelques mois, et prêchaient pour l’application de la sacrosainte « loi du marché », commencent à dire qu’il faut se méfier d’une hausse des prix « trop brutale » qui serait néfaste pour Bordeaux… D’autres répliquent que si le prix minimum de 1000 € avait été appliqué en son temps, il n’y aurait pas de menace de hausse brutale des prix …
  • Un partie du négoce bordelais dans sa grande mansuétude, reparle d’une mise obligatoire dans la région de production au nom de la qualité et du respect du consommateur ! Il s’agit en fait de proposer un blocus aux frontières du département. Il est proposé par ceux-là même qui refusaient le blocus sur les prix… Par contre -allez comprendre!- les mêmes refusent que la mention de « Château » soit réservée aux seuls vins mis en bouteilles à la propriété : « La liberté pour moi, les contraintes pour les autres ! »

L’histoire ne se répète pas, elle bégaye !

PJ : 2 articles parus dans Réussir Vignes du mois d’octobre 2007

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