Ouverture du 1er festival de musique « Bordeaux-Entre-Deux-Mers »

Ce festival est l’occasion de rendre hommage à la musique baroque… et aux « baroqueux ». Ce mouvement qui refusant la musique telle qu’on la leur livrait : intouchable, classique, formatée, dite, ont cherché l’essence même de cette musique, sont retourné à la source pour mieux la comprendre, ont nettoyé les interprétations, ont recherché les instruments de musique de l’époque, et, ce faisant, cheminant sur la route d’une plus grande compréhension de ce qu’ils interprétaient, derrière les commentaires et les discours de ceux qui savent et de ceux qui doutaient, ils ont retrouvé en grattant, en ponçant, en cherchant, la couleur originelle de cette musique, le sens de ses enchainements, l’odeur de ses rythmes. Et le plus important, ils ont retrouver des points d’appui pour bâtir un nouvel espace de liberté… Prouvant à tous les septiques que la musique baroque n’était pas celle qu’ils croyaient, ils entrainaient derrière eux des générations de philosophe, de musiciens, d’écrivains, de médecins, qui allaient revisiter leur arts et revenir aux sources… préférant la connaissance au savoir.

Mesdames, Messieurs, chers Amis,

Le 1er festival de Musique Bordeaux Entre Deux Mers a lieu cette année à Sauveterre et je remercie les initiateurs de ce projet :

  • l’association des amis de la bastide, son Président Jean-Claude Tillier,
  • l’association des 4 clochers, son Président Yves Lumeau
  • Geneviève Raba, la Directrice de ce festival, qui en assume à la fois la paternité et la maternité !
  • Les formations présentes, ici, à Sauveterre : Les élèves du chant de Grégorien de Saint Macaire, les chantres de Saint Hilaire et François Xavier Lacroux, Orféo et Françoise Richard, Sagittarius et Michel Laplénie.
  • Les clavecinistes qui se produiront pendant ces quelques jours : Aurélien Delage, Jean-Miguel Aristizabal ;
  • Deryck Webb qui dirigera Dimanche le chœur du festival ;
  • La Mairie de Sauveterre et celle de Saint Hilaire du Bois,
  • La communauté des communes du Sauveterrois,
  • Le Conseil Général de la Girond et l’organisation des scènes d’été en Gironde ;

Ce festival est un projet à de multiples facettes !

Il est pour nous au cœur d’un vaste plan de restauration des 4 églises de la commune de Sauveterre de Guyenne. 4 églises des 4 communes qui ont fusionné en 1965 pour donner naissance à Sauveterre la Grande.

Ce plan a démarré sous le mandat de Pierre Teulet et se poursuit sous notre mandat, avec l’aide l’association des 4 clochers et de l’association des amis de la bastide, la participation financière du Département de la Gironde, de la Région Aquitaine et de l’Etat.

La restauration de ce patrimoine doit se faire par des travaux, bien sûr, mais doit se faire aussi en retrouvant l’âme qui vit au milieu des pierres… en redonnant du sens à ses constructions humaines dont l’objet était de créer une relation intime entre les hommes et Dieu.

Cette âme elle vit dans le cœur de toutes celles et ceux qui ont préparé ce festival, elle vivra dans le cœur des choristes, des maitres de chœur, des instrumentistes, elle vivra dans le chœur des festivaliers…

Car une fois le concert commencé, une fois que le silence sera rompu et que les premières notes quitteront la portée pour rejoindre l’espace, tous se mettrons à vibrer de concert comme un immense instrument… La restauration de l’âme du patrimoine sera en route !

Et puis ce festival est aussi l’occasion de rendre hommage à la musique baroque… et aux « baroqueux ». Ce mouvement qui refusant la musique telle qu’on la leur livrait : intouchable, classique, formatée, dite, ont cherché l’essence même de cette musique, sont retourné à la source pour mieux la comprendre, ont nettoyé les interprétations, ont recherché les instruments de musique de l’époque, et, ce faisant, cheminant sur la route d’une plus grande compréhension de ce qu’ils interprétaient, derrière les commentaires et les discours de ceux qui savent et de ceux qui doutaient, ils ont retrouvé en grattant, en ponçant, en cherchant, la couleur originelle de cette musique, le sens de ses enchainements, l’odeur de ses rythmes. Et le plus important, ils ont retrouver des points d’appui pour bâtir un nouvel espace de liberté… Prouvant à tous les septiques que la musique baroque n’était pas celle qu’ils croyaient, ils entrainaient derrière eux des générations de philosophe, de musiciens, d’écrivains, de médecins, qui allaient revisiter leur arts et revenir aux sources… préférant la connaissance au savoir.

Connaître, c’est « naitre – avec »… Connaître c’est redonner du sens, connaître c’est préserver sa mémoire en l’utilisant moins, ou plutôt, en l’utilisant différemment.
Vous l’aurez compris, ce festival est beaucoup plus qu’un festival !

Vive la musique baroque, vive le patrimoine, vive la connaissance !

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