Le 11 mai dernier, à l’issue d’un interminable suspens, le Ministre de l’Agriculture et celui de l’Economie ont annoncé leur plan de sauvetage de la viticulture. La filière viticole est la seconde contributrice, derrière l’aérospatiale, à la balance commerciale de la France. Compte-tenu des fuites distillées savamment dans la presse quelques jours auparavant, on s’attendait à un plan de grande ampleur pour cette filière d’excellence française. Il n’en fut rien !
Bien sûr, il y a quelques dizaine de millions d’euros sur la table : des exonérations de cotisations sociales pour une enveloppe de 100 millions d’euros (toujours pas confirmées à ce jour par la Mutualité Sociale Agricole), et un dispositif de distillation de crise à hauteur de 140 millions d’euros qui est dores et déjà engagé.
C’est un peu comme si pour sauver la filière automobile, on proposait comme seule solution aux constructeurs français de mettre les stocks de véhicules invendus à la ferraille ! La distillation est utile, les exonérations de charge patronales aussi. Mais chacun comprend bien que ce n’est pas avec ça qu’on relancera la filière, en France, en Europe et à l’Export.
Lire la tribune d’Yves d’Amécourt dans « Valeurs Actuelles »