Les temps forts de cette réunion : la petite récolte 2008, la réforme de l’agrément, la restructuration 2009-2012…
Nous étions plus de 150 hier soir à Sauveterre de Guyenne, à la salle des fêtes rue Saint-Romain.
Rendement et récolte 2008.
La situation de notre viticulture en 2009 ne sera pas facile. Preuve en est la toute petite récolte dont nous ont fait part les dirigeant de notre Syndicat (document joint : Récolte 2008 de l’AOC Bordeaux).
Symptômatique de cette baisse le résultat de l’AOC Bordeaux Rouge, avec 37,82 hl/ha, qui perd en 2009, plus de 460 000 hl par rapport à 2007, qui était déjà, un petit millésime en volume.
Cette baisse de récolte ne crée pas pour l’instant, une embellie sur les cours du vrac, car la crise de la consommation est passée sur les marchés. Toutefois, dès que les opérateurs vont être aux achats, ils vont prendre conscience du peu de récolte et les prix vont certainement être réévalués. En effet, une diminution de la récolte de 22% (AOC Bordeaux Rouge) génère, en fait, une diminution des disponibilités de 35 à 40%, à laquelle les marchés ne peuvent pas restés insensibles très longtemps. C’est mon sentiment.
Réforme de l’agrément.
Derrière cette réforme qui parait très compliquée et qui peut faire peur, il y a aussi de très bonnes choses. J’en retiendrai trois.
La souplesse.
La souplesse qui nous est donnée pour la vente de nos produits : nous sommes désormais libre de mettre un produit sur le marché si nous estimons qu’il est conforme à l’AOC. Et ce , sans attendre un passage d’agrément. Cette souplesse nous sera très utile en 2009 quand le millésime 2008 sera épuisé, à cause de la petite récolte, et que nous aurons besoin de mettre rapidement des produits en marché, notamment les blancs secs, dès le début décembre.
Le respect du produit.
Jusqu’ici, nous étions obligé de travailler les produits afin de pouvoir obtenir l’agrément au plus vite, pour par exemple, passer le concours de Paris (en février). Cette « course à l’agrément » nous obligeait à filtrer nos vins très tôt, au lieu de les élever sur lie, plus longtemps, comme il est souhaitaible de le faire. Le résultat de tout cela est que l’agrément avait comme impact d’apauvrir nos vins… Ceci était pour le moins contre productif. Grâce à cette réforme, nos vins auront l’élevage qu’ils méritent.
La réussite du produit final.
Avec la mise en place de cette réforme, on s’intéresse plus au produit final qu’aux étapes intermédiaires. Ainsi les contrôles sont fait au plus près de la mise en bouteille, sur des lots assemblés. Le résultat de tout cela est le reconnaissance des négociants comme « co-producteurs » avec les viticulteurs de la qualité du produit final. Ceci entraîne des contrôles de la qualité chez tous les opérateurs et devrait générer chez chacun d’eux une même motivation pour l’obtention de produits conformes à la qualité souhaitée pour nos AOC.
Restructuration 2009.
Notre syndicat a obtenu la complète reconnaissance des vignes hautes et larges (3 mètres sur 1, et 1m50 de feuillage), puisque non seulement, ces vignes figurent en tant que tel dans le « cahier des charges » des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, mais de plus, VINIFLHOR a annoncé hier soir que le nouveau plan de restructuration (nouvelle OCM viticole) prendrait en compte ces vignes sans différenciation au niveau de la prime (8500 €/ha).
C’est une grande victoire pour notre Entre Deux Mers, pour tout ceux qui depuis les années 60 ont mis en place ce mode de culture avec le chercheur Suisse Lenz-Mozer et l’ADAR de Cadillac : les frères Perromat, la famille Mazeau, …, pour tout ceux qui depuis 1997, date d’ouverture de nos décrets, au sein du Syndicat, ont bataillé ferme pour obtenir cette reconnaissance, c’est une victoire pour nous tous, viticulteurs de l’Entre Deux Mers, qui savont que ce mode de culture est économiquement judicieux et le plus apte, à qualité égale, de satisfaire aux objectifs du grenelle de l’environnement !
Pour tout cela je remercie Bernard Farges, le Président du Syndicat, et toute son équipe -élus et techniciens- et je n’oublie pas tout ce qu’à fait et apporté Alain Vironneau sur ce sujet. Alain mérite bien la distinction qui vient de lui être attribuée de Chevalier de la Légion d’Honneur !
Extrait du blog passionnant et très agréable à lire de Michele DELAUNAY
A l’occasion de la dernière promotion de la légion d’honneur, largement fournie en vedettes de show biz, trois femmes ont décliné la distinction qui leur était faite.
Deux journalistes politiques, tout d’abord, qui ont exprimé que leur refus était motivé par le souci d’indépendance, indispensable dans l’exercice de leur mêtier.
La troisième est Michèle Audin, mathématicienne, fille de Maurice Audin, qui a expliqué que Nicolas Sarkozoy n’avait pas cru bon de répondre à la lettre de sa mère lui demandant la vérité sur la mort de son mari pendant la guerre d’Algérie.
Curieux qu’il s’agisse de trois femmes…
Votre VIRONNEAU lui n’a pas du la refuser sa légion d’honneur : il en mourrait d’envie
Qui plus est , il méritait cette distinction, pour le travail qu’il a fait depuis plus de 20 ans au sein de la filière et avant cela dans l’armée française où il est entré dès son plus jeune âge.
La légion d’honneur n’est un « cadeau du Président de la République », c’est une reconnaissance de la nation. Libre à chacun d’accepter ou de refuser cette reconnaissance.