UMP: besoin urgent d’une direction collégiale autour d’Alain Juppé !

François Fillon : «Je renonce à la Présidence de l’UMP. Il est impossible de présider un parti ainsi coupé en 2. Nous avons besoin d’union et d’une direction collégiale, sous la présidence d’Alain Juppé.»

Mardi à l’occasion de l’examen du vote des motions par la COCOE (Commission d’Organisation et de Contrôle des Opération Electorales) , Laurent Wauquiez s’est aperçu que les votes de l’Outre Mer n’étaient pas présentés de la même manière que la veille, pour l’examen des résultats de l’élection du Président.
Ainsi, à la ligne vote de l’Outre Mer et des Français de l’Etranger, venait s’ajouter une ligne « Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Mayotte ». Dans ces 3 territoires, 1304 militants s’étaient déplacés pour participer aux opérations de vote.

Il a fait part immédiatement de cette différence à François Fillon. Ce dernier à contacté le Sénateur Gélard, Président de la COCOE, qui a admis qu’une erreur avait été commise.

Les lieutenants de François Fillon demandaient, hier, dans une conférence de presse, en début d’après midi, que la COCOE prenne en compte les résultats de ces 3 territoires.

Lundi soir, Jean-François Copé était proclamé vainqueur avec 98 voix d’avance. Avec ces votes, François Fillon le serait avec 26 voix d’avance.

Dans l’après midi, 134 parlementaires se réunissaient autour de François Fillon pour demander la Présidence du parti par Alain Juppé.

Au journal de 20 heures, sur TF1, François Fillon annonçait qu’il renonçait à la Présidence de l’UMP et qu’il souhaitait que Jean-François Copé fasse de même. Il demandait qu’Alain Juppé, une personnalité incontestable et incontestée, resté neutre dans cette élection, prenne la présidence du parti et organise autour de lui une équipe de direction collégiale.

Ironie du sort, avant le début de la campagne, début juillet, c’est justement ce qu’avait proposé Alain Juppé aux deux candidats, afin de maintenir l’unité du parti.

Cet épisode doit nous alerter sur notre manque d’organisation. Tout cela mérite un travail de fonds afin d’être prêts et irréprochables pour les élections internes de 2015, et les primaires ouvertes que nous voulons organiser en 2016.

Tous pour l’Union !

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5 commentaires sur “UMP: besoin urgent d’une direction collégiale autour d’Alain Juppé !”

  1. François,

    Nous restons fidèles à nos choix et suivons nos « élus »

    Tout dépend maintenant de François Fillon Il reste nous restons . Il part nous partons !

    Amitiés

  2. Mes chers amis,

    Aujourd’hui, je veux vous dire avec gravité que je comprends la souffrance qui est la vôtre face aux difficultés provoquées par le scrutin de dimanche dernier.

    J’avais accepté lundi soir la proclamation des résultats par la COCOE, la commission chargée des opérations de vote, malgré de nombreuses irrégularités, d’ailleurs admises par son président. Je l’avais fait dans un souci d’apaisement, je l’avais fait pour préserver l’unité de ma famille, je l’avais fait surtout pour que l’UMP soit de nouveau en capacité de s’opposer à un gouvernement qui est en train de conduire notre pays vers la récession et de fragiliser les fondements de notre société.

    Mais il est apparu par la suite que la COCOE avait commis une erreur manifeste et grave dans le décompte des voix : trois fédérations, la Nouvelle Calédonie, Mayotte, et Wallis et Futuna, ont été tout simplement oubliées. Les voix de 1300 électeurs, militants de notre parti, nos compatriotes d’Outre-mer, n’ont pas été prises en compte.

    Lorsque j’ai eu connaissance de cette situation j’ai immédiatement appelé le président de la COCOE qui a reconnu cette erreur. D’ailleurs, depuis lors, aucun responsable de l’UMP, de quelque bord que ce soit, n’a contesté que ces voix aient été oubliées dans le décompte.

    Je ne demande qu’une chose : que l’on publie les résultats complets, fédération par fédération, afin que chacun puisse constater que ce sont des résultats partiels qui ont été proclamés lundi soir.

    Même si le vote ainsi rectifié me donne une légère avance, je ne revendique pas la présidence de l’UMP. Je considère que mon parti est dans une situation trop difficile, qu’il souffre d’une fracture trop grave. Je souhaite donc qu’Alain Juppé, fondateur de l’UMP, une personnalité incontestable à l’indépendance reconnue, constitue une équipe qui rassemble tous les responsables de notre famille politique et nous propose une sortie de crise.

    Je ne quitterai pas l’UMP qui est ma famille, et dont une majorité de militants m’a accordé sa confiance dimanche dernier. Je suis déterminé : comment peut-on accepter que le fonctionnement de l’UMP soit entaché d’une irrégularité aussi grave, comment peut-on imaginer que l’élection de son président soit acquise au mépris du principe démocratique selon lequel dans une élection, chaque voix compte également ? C’est tout simplement impensable.

    Ce qui est en jeu c’est l’éthique et la morale.

    C’est pourquoi il est impératif de sortir de la crise actuelle. Ce n’est pas mon sort ou ma personnalité qui est en cause et c’est la raison pour laquelle je m’en remets à la médiation d’Alain Juppé. En demandant cela, je ne souhaite rien pour moi : je défends l’honneur de mon parti.

    Bien amicalement,

    François Fillon

  3. Pour l’Union et l’apaisement, un « mea culpa » de la COCOE serait le bienvenu…

    Quant à ceux qui s’offusquent de la réaction de François Fillon, on croit rêver ! Ils font de la politique de far-west … ! Comment leur accorder un quelconque crédit à l’avenir ?

    Il est lamentable de camper sur la proclamation des résultats par la COCOE de lundi soir, en sachant pertinemment que des votes n’ont pas été comptés.

    Vives les démocrates !

  4. Communiqué d’Alain Juppé à 19h06, hier soir.

    Je constate que la proposition que j’ai formulée aujourd’hui a été acceptée par Jean-François Copé et François Fillon. Je m’en réjouis. Je souhaite les rencontrer ensemble dès la fin de cette semaine pour arrêter les modalités de travail de la commission que je présiderai.

    Cette commission sera constituée de cinq membres : moi-même, un membre désigné par François Fillon, un membre désigné par Jean-François Copé ; je désignerai les deux autres membres en accord avec les deux parties.

    Elle se réunira dès le début de la semaine prochaine.

    Je souhaite qu’elle auditionne le président de la COCOE pour apprécier les conditions dans lesquelles cette commission a proclamé les résultats des élections.

    Je souhaite également auditionner le président de la commission des recours pour fixer avec lui un calendrier de travail et les conditions dans lesquelles cette commission rendra compte de ses travaux.

    La commission que je présiderai livrera ses conclusions sous quinze jours.

  5. Communiqué d’Alain JUPPÉ hier, en début d’après midi.

    Ce qui est désormais en cause, ce n’est plus la présidence de l’UMP ; c’est l’existence même de l’UMP. Notre mouvement est menacé d’éclatement, voire de disparition. Ce serait un séisme dans la vie démocratique de notre pays.

    Ayant contribué, avec d’autres, à la création de notre grand parti de la droite et du centre dont j’ai été le premier président, je ne peux me résoudre à laisser se poursuivre ce scénario désastreux sans prendre une initiative.

    Nous le devons non seulement à nos militants qui ont participé avec enthousiasme au processus électoral, mais aussi à tous les républicains de France.

    Le résultat des élections a été publié et un Président déclaré élu par la commission de contrôle des opérations électorales. Mais ce résultat est contesté. Il est nécessaire de clarifier la situation. J’en appelle à nouveau au sens des responsabilités de Jean-François Copé et de François Fillon pour qu’ils acceptent cette clarification.

    Je propose donc :

    – la création d’une instance collégiale composée, sous ma présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n’ayant pas pris parti.

    – cette instance s’appuierait sur les commissions statutaires compétentes et aurait pour tâche, dans un délai de dix jours, de réexaminer l’ensemble des résultats, sur la base des conclusions de la COCOE, ainsi que l’ensemble des remarques et contestations émises par les deux camps devant la commission nationale des recours pour proclamer un résultat fidèle à la décision de nos militants.

    Ma proposition tient jusqu’à ce soir 20 heures.

    Au-delà, je n’ai pas l’intention de me laisser instrumentaliser dans les confrontations délétères.

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