8 mai 2005 à Sauveterre

Non il n’y a pas « beaucoup à dire » concernant le massacre d’Oradour sur Glane… Concernant Oradour sur Glane, tenter d’insinuer que la résistance a une quelconque responsabilité, est malhonnête, c’est injuste, c’est indigne!

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Non !
Non les camps de concentration nazis ne sont pas un détail de l’histoire !

Non !
Non il n’y a pas « beaucoup à dire » concernant le massacre d’Oradour sur Glane… Concernant Oradour sur Glane, tenter d’insinuer que la résistance a une quelconque responsabilité, est malhonnête, c’est injuste, c’est indigne!

Oui !
Oui l’occupation allemande a été particulièrement inhumaine en France ! Le nier c’est mentir !

Mes amis, le soixantième anniversaire du 8 mai 1945 doit être pour chacun de nous l’occasion de raconter aux nouvelles générations.

Nous ne pouvons pas laisser un enseignant, fusse-t-il professeurs d’université, inoculer le doute sur la réalité de la shoah dans l’esprit de nos étudiants.

Nous n’avons pas le droit de laisser un homme politique, fusse-t-il candidat au second tour de l’élection présidentielle, proférer des mensonges !

Ces insinuations insidieuses et ces mensonges infâmes sont inhumains.

Ils sont inhumains parce que le simple fait de les entendre est inhumain :

  • inhumain pour les familles de résistants,
  • inhumain pour les familles de déportés,
  • inhumain pour les familles des victimes de la barbarie nazie,
  • inhumain pour les familles des victimes de la milice de Pétain !

Il faut se souvenir et pardonner. Le pardon n’efface pas le souvenir : il le porte…

La souvenir permet le pardon… la négation l’empêche!

Face au négationnisme il faut raconter, raconter, raconter… En aucun cas nous n’avons à convaincre ! Nous n’avançons pas des hypothèses, nous racontons l’histoire, rien que l’histoire, toute l’histoire !

En juillet dernier nous avons reçu dans le canton le fils du Maréchal Leclerc, et puis avec Guy Mercadier, président de l’Association des Anciens Combattants de la Résistance, nous l’avons emmené au Château de Lèves. C’est là qu’en 1940 il a vu arriver son père, en vélo, après de multiples évasions. 48 heures plus tard il repartait de la même manière pour rejoindre le Général de Gaulle à Londres par l’Espagne et le Portugal.

Voilà l’histoire ! Elle se raconte. Comme chacun des épisodes qui sont survenus dans notre canton.
Mes amis,

2005 marque le soixantième anniversaire de la libération. Si cette libération a été rendue possible c’est notamment grâce aux résistants !

Parmi les résistants, il y a les 80 parlementaires, qui, le 10 juillet 1940 ont refusé de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Souvenons nous de ces hommes ! Oeuvrons cette année, pour que la république accepte enfin de leur ériger un monument ou de graver leur nom dans la pierre. Pourquoi pas à l’assemblée nationale ?

2005 c’est aussi le 60ième anniversaire de la paix en France. Une période de paix aussi longue ne s’était pas vu depuis des millénaires !

Et ça, grâce à la construction de l’Europe, qui doit être basée entièrement sur le rapprochement des peuples ! Le rapprochement des peuples ne peut se faire sans un rapprochement des cœurs… Le rapprochement des cœurs passe par le rapprochement des valeurs ! Nos valeurs à nous ce sont : la liberté, l’égalité et la fraternité !

En 2005, nous devons faire que la fraternité, autrement dit, la solidarité, devienne une valeur européenne !

Vive l’Europe de la paix ! Vive la France en paix!

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