Elections régionales 2021 : nos réponses au questionnaire « L’Eclair » et « La République » des Pyrénées.

Transports : Etes-vous favorable à la Pau-Canfranc. Si oui pourquoi, si non quels autres investissements voulez-vous privilégier en Béarn ?

Comment ne pas être dans l’admiration de la ligne Pau-Canfranc et de ses équipements qui est un chef d’œuvre d’architecture, de génie de la construction, de l’art maitrisé de creusement d’un tunnel dans la montagne, du génie du rail, avant même que l’on ne maîtrise les nouvelles technologies !

Pourtant, force est de reconnaitre que si notre équipe des Pyrénées-Atlantiques est attachée à ce projet, la Région ne disposons pas actuellement des ressources financières pour le mener à bien. Les devis étant de l’ordre de 500 millions d’€uros, alors qu’il faut 1500 millions d’euros pour restaurer l’ensemble des lignes TER du quotidien en Nouvelle-Aquitaine.

Dans l’immédiat, ce projet ne pourra être réalisé que dans deux conditions : -1- que l’Europe le finance au titre de l’amélioration des liaisons entre la France et l’Espagne (Pau-Saragosse), peut-être cela sera-t-il possible dans le cadre du plan de relance, mais cela nous semble peu probable -2- que l’on trouve dans ce projet une rentabilité qui permette de le financer sur 50 ans ;

Un certain nombre de spécialistes considèrent que cette ligne peut être rentable pour le trafic de fret (transports maïs, produits chimiques venant de Lacq etc) et offrirait aussi une meilleure desserte voyageurs de la vallée. Il va de soi que nous ne nous engagerons dans cette voie que si la rentabilité est prouvée et le nombre d’usagers potentiels suffisant.

Nous étudierons le potentiel de la ligne au regard des trafics, des clients et avec tous les operateurs déclarés ou nouveaux (Railcoop par exemple mais pas seulement), pour mettre en concurrence les exploitants potentiels sur les bases de toutes les études déjà réalisées qu’elles soient publiques ou privées. 

Dans l’immédiat, en matière de transport ferroviaire, nous nous consacrerons à la restauration des lignes existantes, à l’augmentation du cadencement des TER que nous souhaitons transformer en RER (Pau-Bayonne-Hendaye par ex).

Nous souhaitons aussi favoriser le ferroutage en réactivant la ligne Saint-Jean-Pied-de-Port – Bayonne. Nous sommes favorables à la relance des trains de nuit (Palombe bleue, Hendaye-Genève, Hendaye-Vintimille). Nous souhaitons la mise en place de liaisons avec l’Espagne par une autoroute de la mer depuis la Nouvelle-Aquitaine et depuis le Nord de l’Europe.

Par ailleurs, nous souhaitons mettre fin au dogme édicter par Alain ROUSSET qui refuse d’investir dans les routes. Les routes sont indispensables pour désenclaver les territoires ruraux, nous continuerons à investir dans la réhabilitation des routes (route nationale entre Oloron-Sainte-Marie – Col du Somport) et en réalisant les contournements d’Oloron –Sainte-Marie et de Saint-Jean-Pied de Port.

Nous règlerons le transit Nord-Sud et Est-Ouest :

– en investissant sur les routes. Nous soutenons notamment le projet de l’association BEARN ADOUR PYRENEES d’une liaison Périgueux-Langon- Mont-de-Marsan-Pau (ce qui permettra en augmentant le trafic, du même coup, de baisser le prix de la section Langon-Pau) ;

– en créant une liaison maritime Aquitaine-Espagne ;

– en soutenant le projet de train entre Bordeaux et Lyon ;

D’une manière générale, nous ne voulons pas opposer le rail et la route que nous considérons comme complémentaires.

Nous soutiendrons nos aéroports qui sont actuellement mis en danger par la majorité actuelle de la Région (PS-EELV) par pur dogmatisme.

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Territoire : Comment mieux rapprocher cette grande région des Béarnais ?

Nous pensons que cette région est trop grande. Imaginez qu’après la fusion, l’Etat en guise de compensation, a installé la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt) à Limoges, rue des Pénitents Blancs, pour toute la Région Nouvelle-Aquitaine ! Pour un agriculteur ou un forestier du Béarn, il est plus rapide de se rendre au ministère de l’agriculture à Paris ! Tout cela n’a aucun sens.

Aussi, nous souhaitons consulter les citoyens de Nouvelle Aquitaine sur les limites de la région comme nous le permet le code des collectivités territoriales.

Nous décentraliserons les services de la Région en nous appuyant sur les maisons « France Service » et les antennes locales des Chambres consulaires. La décentralisation ce n’est pas de remplacer Paris, par Bordeaux. C’est de venir jusque sur les territoires travailler avec les élus locaux, les entreprises et les partenaires sociaux.

Nous mettrons en place une équipe mobile au service des porteurs de projets pour leur permettre de profiter au maximum des aides de la Région et de l’Europe en diminuant la bureaucratie et en facilitant les démarches. Aujourd’hui, à cause de notre bureaucratie, il y a des fonds européens dédiés au monde rural qui repartent à Bruxelles car ils n’ont pas été utilisés ! C’est une spécialité française !

Economie : de quelle nouvelle filière ou nouvelle entreprise favoriserez-vous l’implantation en Béarn durant le prochain mandat ?

Rendez-vous compte : aujourd’hui en France on importe 60% des fruits que nous consommons, 40% des légumes, 25% de la viande, 75% des fleurs coupées, 1 poulet sur deux ! Mais on crie à tout bout de champ « circuit court, circuit court » ! On marche sur la tête !

Nous développerons l’agriculture pour produire ce que nous consommons. Nous souhaitons le plein emploi pour notre région. 

Trop de nos produits agricoles et forestiers quittent le territoire national pour être transformés ailleurs.

Parler de « circuits courts » aujourd’hui, n’a de sens que si l’on réinstalle la production et la transformation dans nos régions.

Nous aiderons à l’installation de jeunes agriculteurs et à la transmission des exploitations agricoles ; Nous mettrons en place des outils locaux pour mobiliser le foncier et le mettre à disposition des jeunes agriculteurs ; Nous renouerons avec les indemnités viagères de départ ;

40% de nos éleveurs laitiers disent qu’ils n’ont pas de succession ! Nous mettrons en place un plan régional « lait et viande » pour soutenir et encourager l’élevage et la production laitière ;

Plus d’industries locales de première et deuxième (voire troisième) transformation. Plus d’aides aux petites entreprises.

Nous réindustrialiserons nos territoires notamment en recherchant de nouveaux débouchés pour la transformation des ressources naturelles, pour créer de la valeur ajoutée, de l’emploi en transformant nos produits agricoles et forestiers, et ainsi assurer une meilleure rémunération aux agriculteurs et aux forestiers. (cf notre travail sur la filière bois)

Nous développerons l’industrie, l’artisanat, le commerce, nous aiderons particulièrement les TPE et les PME qui sont la pépinière des entreprises de demain.

Formation : quelle nouvelle formation (études supérieures ou apprentissage) lancerez-vous en Béarn ?

D’une manière générale, nous souhaitons mettre en adéquation les besoins existants sur notre territoire et les formations proposées.

Paradoxalement certaines entreprises locales peinent à recruter dans certaines filières (cadres administratif comptable et financier, technicien usinage, technicien pilotage de ligne (PLD), BTS maintenance des systèmes, ingénieurs production, ingénieurs et cadres en informatiques, ingénieurs et conducteurs en travaux, ingénieurs et cadres d’étude en industrie,…)

L’augmentation du nombre de bacheliers doit nous inciter à une réflexion sur de nouvelles offres d’études post-bac que nous voulons toujours orientées vers les besoins réels.

Il nous semble indispensable de former davantage de médecins et d’augmenter le nombre de places à l’issue de la sélection de la première année. La possibilité d’effectuer la première année de PASS à PAU est une initiative positive qui rend service aux familles et aux étudiants. Nous veillerons à ce qu’ils bénéficient des mêmes conditions d’études et de poursuite que les étudiants bordelais.

Nous souhaitons nous engager pour la réussite de tous nos jeunes, par la voie professionnelle (dont nous souhaitons accompagner la réussite en BTS pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études), par la voie technologique et la voie générale. Nous voulons également nous battre pour que l’apprentissage soit possible tout au long de la vie, facilitant ainsi la reconversion professionnelle.

Enfin, nous encouragerons l’apprentissage de l’espagnol pour nos jeunes de toutes filières en raison de notre proximité géographique avec l’Espagne, afin d’élargir le bassin de l’emploi.

Nous souhaitons également accompagner le retour de nos jeunes diplômés en Béarn en leur faisant connaître les perspectives d’emploi.

Biodiversité : que peut faire la Région pour la cohabitation entre ours et bergers ?

Nous sommes en pointe sur ce sujet car notre tête de liste, Julien LASSALLE, est lui-même berger.

Nous protégerons les bergers et les zones pastorales en refusant l’introduction de prédateurs carnivores dans les zones pastorales (brebis et agneaux), et en finançant des piégeages photographiques préventifs ; en mettant en place une politique de régulation de la faune sauvage pour protéger les récoltes ; et en obtenant pour les chasseurs des battues administratives.

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