Il s’agit de la campagne des sénatoriales la plus courte et la plus atypique de la Ve République. Les primo-candidats n’ont plus que cinq semaines pour tenter de trouver une place au palais du Luxembourg. Mais tous ne partent pas avec les mêmes chances.
« Un scrutin vraiment atypique », en convient Yves d’Amécourt. L’ancien porte-parole de François Fillon, chargé de l’agriculture et du monde rural en 2017, n’en est pourtant pas à ses premières sénatoriales. Il figurait en septième position de la liste d’union de la droite et du centre, aux côtés de Nathalie Delattre, qui a aujourd’hui rejoint les rangs du groupe RDSE. Aujourd’hui, l’unité n’est plus de mise : les ex-colistiers se présentent chacun en leur nom.
« Alors évidemment, les sénateurs sortants ont un avantage car ils ont autour d’eux un cabinet », remarque Yves d’Amécourt qui, malgré ses deux mandats de maire et de président de communauté de commune, est toujours « en train de collecter les coordonnées des 3 500 grands électeurs ».