les viticulteurs

Prix d’orientation en viticulture durable : une avancée, deux risques

Le 15 juillet 2025, la Commission européenne a rendu un avis favorable sur un projet d’accord interprofessionnel innovant, porté par la filière viticole en Occitanie. Pour la première fois, un accord prévoyant la fixation de prix d’orientation pour les vins bio et HVE en vrac a été reconnu compatible avec le droit de la concurrence, sur la base de l’article 210 bis du règlement OCM.

Ce texte, introduit en 2021, autorise certaines dérogations aux règles classiques de concurrence dans le but de favoriser la durabilité environnementale, à condition que les restrictions soient strictement proportionnées aux objectifs poursuivis. C’est donc une révolution silencieuse mais significative : l’Union européenne reconnaît qu’un prix plus rémunérateur peut accompagner des pratiques agricoles plus vertueuses.… Lire la suite

« Il est urgent de redonner aux viticulteurs la liberté d’innover », estime Yves d’Amécourt

Yves d’Amécourt, viticulteur en Gironde et ancien secrétaire général du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux supérieur, est référent ruralité, agriculture, forêt, pêche du parti Nouvelle Énergie fondé par David Lisnard. En exclusivité pour Agriculture & Environnement, il revient sur les causes de la crise que traverse la viticulture et propose quelques pistes pour en sortir.

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Bordeaux, ce trésor que l’on cherche ailleurs

Il est des livres qui vous accompagnent longtemps après les avoir refermés. En défense des vins de Bordeaux en fait partie. À la fois pamphlet, méditation et acte de foi, ce livre m’a profondément touché. Non seulement parce qu’il parle de mon métier, de mes racines, de mon territoire, mais surtout parce qu’il le fait avec une vérité et une hauteur de ton devenues rares.

À sa lecture, on comprend vite qu’il est devenu presque à la mode de dénigrer Bordeaux. Comme on déboulonne des statues. Le processus a commencé en 2004, avec le film Mondovino de Jonathan Nossiter. Il s’est poursuivi en 2016 et 2018, au fil des émissions partiales – et souvent mensongères – d’Élise Lucet, qui ont … Lire la suite

À Bellevue, la vie recommence avec le printemps …

A Bellevue, le printemps avance comme un voleur dans la nuit, chassant l’hiver sans faire de bruit, puis reculant, pris de doute. À Sauveterre-de-Guyenne, on connaît cette valse hésitante. Le froid n’est jamais loin. Après Pâques, la lune rousse rôde, prête à trancher les promesses en bouton. Les saints de glace ne sont pas passés. Le froid est encore là dans les replis de l’air, caché derrière l’éclat trompeur d’un ciel que le soleil ravive. La vigne le sait. Elle attend.

Autour de la maison, le monde s’organise. Un monde d’ailes, de feuillages, de plumes, de griffes, de chants et de patience. Le mûrier platane, encore jeune, est déjà une souveraineté. Il n’a pas l’âge des géants, mais il porte … Lire la suite

« Huit mille hectares de vignes arrachées, c’est la France qu’on déracine » [Le Figaro]

Le matin du 18 avril 2024, dans l’Entre-deux-Mers, là où est né il y a 2000 ans le vignoble bordelais, la fumée des ceps de vigne se mêle à celle des bougies feux allumées contre le gel. Les viticulteurs brûlent les ceps qu’ils ont dû arracher faute de pouvoir écouler leurs vins, tandis qu’ils protègent les vignes subsistantes d’un gel tardif. Voilà deux des combats de ce printemps dans le vignoble bordelais.

Alors que les autorités françaises se félicitent d’avoir divisé par deux et demi la consommation d’alcool pur par Français depuis 1960, la consommation de tabac, qui a culminé vers 1990-1995, est revenue à son niveau de départ ; en un demi-siècle, la France est devenue championne d’Europe de … Lire la suite

Ces ceps que l’on brûle, c’est un peu de notre civilisation qui part en fumée.

Ce matin du 18 avril 2024, dans l’Entre-deux-Mers, là où est né il y a 2000 ans le vignoble bordelais, la fumée des ceps de vigne se mêle à celle des feux allumées contre le gel. Les viticulteurs brûlent les ceps qu’ils ont dû arracher faute de pouvoir écouler leurs vins, tandis qu’ils protègent les vignes subsistantes d’un gel tardif. Voilà deux des combats de ce printemps dans le vignoble bordelais.

Alors que les autorités françaises se félicitent d’avoir divisé par deux et demi la consommation d’alcool pur par Français depuis 1960, les effets pervers de ce résultat sont peu soulignés. D’une part, la consommation de tabac, qui a culminé vers 1990-1995, est revenue à son niveau de départ. De … Lire la suite

Côté Châteaux n°38 : Spécial, Crise Viticole

La crise de consommation de vin touche depuis plusieurs années de nombreux vignobles et notamment le plus important en France : Bordeaux.

Côté Châteaux est allé sur le terrain à la rencontre de ces petits vignerons qui produisent en Bordeaux et en Entre-deux-Mers pour se rendre compte de leurs difficultés au quotidien. Ceux-ci ont manifesté notamment le 6 décembre dernier et réclament un plan d’arrachage primé de 15 000 hectares à Bordeaux pour s’en sortir et réguler la surproduction.

Un magazine réalisé par Alexandre Berne et Jean-Pierre Stahl. (durée: 27 minutes, enregistré le 12 janvier 2023)

Le cahier des charges des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur est publié au JO !

Les vignes à 3 mètres (entre rang) sont acceptées pour produire les AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, à condition qu’elles comprennent la surface de feuillage suffisante pour nourrir la vendange. Ce cahier des charges confirme les études qui montre que ce qui est important pour mener à bien une récolte de qualité, c’est la surface de feuillage exposée au soleil, et pas la densité de plantation. La densité de plantation est un moyen, pas un objectif.

Relire l’article sur ce blog L’INAO a dit OUI
Lire les Cahier des Charges de nos AOC sur le site www.Planete-Bordeaux.net

Petites vendanges, marché atone : attention !

Certains opérateurs –il y en a encore– pensent que la viticulture raconte des bobards lorsqu’elle dit que la récolte sera déficitaire…Ceux là envisage le marché du vin comme une partie de poker. En jouant ainsi, ils risquent de perdre. Alors qu’en signant de contrats d’achat, ils pourraient soutenir la viticulture qui en a bien besoin.

Résultat, en cette rentrée, rien ne se passe sur le marché du vin. Pire encore, le volume des achats vrac pour le mois de septembre 2008 est en recul (146631 hl soit -28% par rapport à 2007) et atteint le niveau le plus bas de la décennie !

Pourtant, le moment venu il faudra bien alimenter le marché… Ce moment arrivera un jour ou l’autre. … Lire la suite

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