Dans le cadre du « Plan de Prévention du Mal-Être en Agriculture », la MSA (Mutualité Sociale Agricole), la Chambre d’Agriculture et la Préfecture de la Gironde, ont édité un « guide pratique pour les agriculteurs et les salariés agricoles ». Il rassemble de manière synthétique (30 pages tout de même !) toutes les « aides » disponibles et plus généralement les différents services « facilitant » (sic !) la vie professionnelle pour les actifs agricoles en Gironde dans un seul et même support.
Ce document vise à répertorier les « dispositifs » et les « contacts » des organismes existant dans notre département, et à faciliter ainsi l’accès aux « ressources » d’aide pour les professionnels de l’agriculture.
La table des matières se suffit à elle-même : « Les outils pour parler de mon mal être », « Face aux difficultés, vers qui me tourner ? », « Comment compléter mes revenus ? », « Concilier vie familiale et vie professionnelle ? » … Ca ne donne pas envie de s’installer !
A la page 20, vous pourrez ainsi découvrir un chapitre « comment réussir son contrôle » . 9 contrôles différents sont répertoriés !
De ma propre expérience, il me semble qu’il manque au moins trois contrôles que j’ai personnellement vécus :
- le contrôle des installations d’épuration de l’eau par l’Office Français de la Biodiversité (avec armes à la ceinture) ;
- le contrôle des douanes (service de la viticulture) sans prévenir, dès proton minet (ils étaient 14 !) ;
- le contrôle de la concurrence et de la répression des fraudes (ils sont venus avec les douanes) ;
A la fin de cette revue, les numéros de téléphone, dont chacun sait, que la plupart ne répondent pas ! Et lorsqu’ils répondent, on a affaire le plus souvent à un robot, ou a une personne qui n’a pas la réponse à la question posée et qui vous conseille d’aller plutôt la poser sur internet.
Je vous invite à découvrir cet outil qui est présenté par la MSA comme un « soutien des populations agricoles dans cette période de crises ». Cela ressemble plus, selon moi, à une description précise de la bureaucratie de surveillance et de contrôle à laquelle est soumise l’agriculture, celle contre laquelle les Jeunes Agriculteurs, puis toute la profession s’est levée il y a quelques mois. C’est bien dommage, car, au milieu de ce fatras, il y a des personnes dignes de confiance et compétentes. Elles aussi sont victimes, comme nous, des mêmes maux : normes, procédures, textes et consignes contradictoires.
On marche sur la tête ! Vraiment ! Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’un Vademecum pour comprendre la complexité bureaucratique, c’est de simplifications !