Les dangers pour la France de la politique fiscale du gouvernement Hollande-Ayrault.

Quand on augmente la pression dans une enceinte, elle se vide… Cette règle de la thermodynamique des fluides s’applique aussi à l’économie ! Quand on augmente la pression fiscale dans un pays, il se vide de sa monnaie et de ses contribuables ! Le gouvernement Hollande-Ayrault, en augmentant la pression fiscale en France, prend le risque de voir la France se vider, de ses savoir-faire, de ses entrepreneurs, de ses PME, de ses investisseurs, de ses sportifs et de ses acteurs, et plus grave encore, de son enthousiasme …

Lorsqu’un départ est annoncé par la presse, la position du gouvernement et de ses affidés, est de stigmatiser le coupable voir d’encourager son départ, comme pour Bernard Arnaud, « casse toi riche con » (Libé), ou Lakshmi Mittal, « Nous ne voulons plus de Mittal en France » (Arnaud Montebourg) ! De le désigner comme un mauvais citoyen, comme un mauvais investisseur, comme un mauvais patron !

Pendant ce temps, le Maire de Londres, au nom des Pays développés, prend la parole pour dérouler le tapis rouge à ceux que nos gouvernants vouent aux gémonies. Les Pays d’Afrique du Nord, exliquent combien il est simple de s’installer chez eux, notamment au Maroc, d’autant qu’ils sont francophones. La Chine et l’Inde ventent le coût du travail chez eux, pourtant indécent, et se disent prêts à accueillir toutes les entreprises dans des pays où les normes environnementales et sociales n’existent pas!

On augmente la pression en France, on créer une depression ailleurs et les flux s’accélèrent : flux de monnaie, flux de moyens, flux de produits, flux d’investissement, flux de personnes ! Les départs sont une triste réalité qui s’accélère de manière inquiétante.

En France, la réaction naturelle des contribuables, face à une pression fiscale trop forte, est de s’adapter, et ce de plusieurs manières:

  • soit par un départ du pays, ce qui a pour effet de supprimer totalement la base fiscale, pour les personnes les plus fortunées, les retraités que l’activité ne rentient pas sur le sol de France, ou des cadres dirigeants.
  • soit par le report des décisions en attendant des jours meilleurs : report de cession, report de donation, report de distribution de revenus.

C’est l’illustration de la loi de Laffer : « trop d’impôt tue l’impôt ». Chaque réduction de la base fiscale entraine un tour de vis supplémentaire des prélèvements pour les classes moyennes qui sont dans l’impossibilité d’échapper à l’impôt, et dans l’impossibilité de déménager. Comme le nombre des contribuables diminue et que les dépenses augmentent, le tout devient invivable. D’un coté, le gouvernement Hollande-Ayrault laisse se propager des rumeurs sur une hausse prochaine de la CSG, une hausse de la taxation des plus values immobilières au-dessus d’un certain seuil, un encadrement des hauts salaires. De l’autre, on annonce une augmentation du RSA, un recrutement d’enseignants, des emplois d’avenir, des contrats de génération : que des bonnes idées, financées par l’impôt de ceux qui restent… Ceci contribue encore à l’attrition de la base fiscale future.

La résultat de tout cela est une baisse des investissements et une baisse de la consommation. Pour un entrepreneur, investir est un acte de foi dans l’avenir, un pari sur le développement d’un marché et de son pays.

Le gouvernement Olandero (Hollande-Ayrault) s’ingénie à tuer tout espoir pour les entrepreneurs. D’une part, ils ne sont pas bien considérés, rappelons les mots très durs prononcés contre la famille Peugeot, pourtant le prototype de la famille d’entrepreneurs à l’allemande, avec une vision de long terme et un attachement à son pays, au sol de France. D’autre part, ils ne sont pas surs de récupérer leur mise s’ils arrivent à créer de la valeur. L’épisode malheureux de la menace d’une nationalisation-sanction des actifs de Lakschmi Mittal laissera aussi des traces chez les multinationales qui comparent plusieurs pays avant d’investir. La France serait donc devenu le dernier pays communiste du Monde ! Notre pays pâtit de cette atmosphère délétère dans tous les classements internationaux sur la compétitivité.

Cette politique de surtaxation amènera à un appauvrissement du pays, qui sera visible dans les statistiques de chômage, dans la faible croissance et dans la stagnation ou la baisse du PIB par habitant : le PIB (Produit Intérieur Brut), c’est l’addition des « valeur ajoutées » des entreprises.

Le mouvement a commencé : les grandes entreprises mondiales gardent à Paris un vitrine sur les champs Elysées, pour la notoriété, mais l’acitivité et l’emploi se trouve ailleurs. Nous avons de très belles PME championnes dans leurs secteurs, mais pas assez. Nous acueillons les personnes fortunées du monde entier, pour une nuit, et surtout pas en résidence, ou alors secondaire : elles viennent de Russie, de Chine, du Moyen Orient, d’Asie, d’Amérique Latine… Elles achètent de luxueux pied-à-terre à Paris ou sur la Côte d’Azur, des Châteaux à Bordeaux, des danseuses ici ou là, afin de profiter des charmes et du confort, d’un des plus beaux pays du monde. La French touch, le French Style, The Fench way of life…quelques jours par an !

La jeunesse et les forces vives du pays donneront la préférence à des études à l’étranger, puis à des emplois dans le monde entier. Ce scénario n’est pas irréaliste, il a déjà eu lieu dans l’Angleterre des années 70… Dans les années 70, c’est la France qui accueillait les exilés fiscaux venus d’Angleterre !

Se souvient-on que dans les années 70, après leur 1er album (« Sticky Fingers » avec la célèbre pochette fermeture-éclair, dessinée par Andy Warhol), les Rolling Stones devenus riches posaient leurs valises en France, sur la Côte d’Azur, pour échapper au fisc anglais ? En 1972, le groupe sortait son premier double album Exile on Main Street, dont la plupart des titres ont été enregistrés dans la villa Nellcôte, à Villefranche-sur-mer où réside Keith Richards.

Ainsi va le monde…Où les creusets de richesse changent d’endroit. La France, l’Europe, doivent se ressaisir pour ne pas suivre le chemin de la Mésopotamie !

Se souvient-on que l’agriculture fut l’activité économique principale de la Mésopotamie antique, une vaste région de 375 000 km2, qui comprend toutes les terres basses des bassins de l’Euphrate et du Tigre, et correspond en gros aux pays actuels de l’Iraq et du nord-est de la république de Syrie. Se souvient-on que la Mésopotamie est le plus ancien et le plus important des foyers de la civilisation (du VIe au Ier millénaire avant J.-C)…

On a du mal à s’en souvenir, car cette région, aujourd’hui, est un vaste désert…

La roue tourne, rien n’est immuable. Le temps des hommes n’est pas le temps du monde.

Merci à Bernard Corneau, Directeur de la Deutsche Bank, et à Thierry Gaudin (2100 Odyssée de l’Espèce) pour leurs écrits qui ont inspiré cet article.

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