D’une main, il tient le guidon de son vélo. De l’autre, il ramasse un chou à terre. Un chou laissé pour compte, on ne sait pas trop pourquoi, auquel personne ne fait attention et dont personne ne veut, à part lui. Quelques mètres plus loin, il se penche pour attraper une grappe de bananes esseulée au fond d’un carton. Au passage, il discute avec quelques commerçants, occupés à remballer leurs stands ou pressés de vendre au rabais ce qu’il reste de leurs étals. Il est 17 h 30, l’heure de la fermeture approche, le bon moment pour faire ses emplettes à l’œil. En fin de journée, Tristram Stuart se rend régulièrement au marché de Ridley Road, à quelques pas de son bureau, dans le quartier boboïsant de Dalston, au nord-est de Londres. Il n’achète rien, il scrute le bitume et fouille les poubelles à mains nues, à l’affût de fruits et légumes invendus ou jugés invendables, et bazardés sans réfléchir. Les mauvais réflexes ont la peau dure.
Tristram Stuart ne cherche pas à se nourrir à moindres frais, il fait la démonstration du scandale qui l’horrifie et habite sa vie : le gaspillage alimentaire.
Pour satisfaire le même objectif, à Sauveterre, pour valoriser les « in-mangés » du restaurant scolaire, nous avons fait l’acquisition d’un cochon municipal !
<a href= »http://tests.yves-damecourt.com/blog/index.php?q=cochon+municipal » title= »http://tests.yves-damecourt.com/blog/index.php?q=cochon+municipal »>http://tests.yves-damecourt.com/blog/inde…</a>