Jeudi prochain, 15 mai, certains enseignants seront en grève. L’occasion de rappeler quelques chiffres sur le grand Ministère de l’Education Nationale et les objectifs de la réforme souhaitée par Xavier Darcos.
Le Ministère de l’éducation Nationale en chiffres :
- 1 million 22 mille fonctionnaires (1 022 000),
- 58 milliards d’euros de budget (multiplié par deux en 20 ans).
Pour la rentrée prochaine :
- 35 000 départs à la retraite prévus.
- 11 200 postes non renouvelés c’est à dire moins de 1% des effectifs.
Un budget qui tient compte de la démographie scolaire :
- 2nd degré : 40 000 élèves en moins à la rentrée prochaine (145 000 élèves en moins au cours des trois dernières années).
- 1er degré : Démographie en hausse, 800 emplois en + au niveau national.
Le rapport du nombre d’élèves par division (H/E) se maintient, il est de :
- 28 élèves par classe en filière générale.
- 19 élèves par classe en filière professionnelle.
Des résultats contrastés :
- 15% des élèves quittent l’école primaire en ayant de graves lacunes dans les domaines de la lecture, de l’écriture et des mathématiques.
- La dépense moyenne par lycéen est supérieure de 22% à celle de tous les pays développés ;
- 1 bachelier sur 2 échoue au cours du premier cycle universitaire.
Les réformes engagées :
Objectif n°1 : Offrir aux élèves et à leurs familles, un enseignement + personnalisé et une meilleure articulation entre le temps scolaire et le temps familial.
- L’accompagnement éducatif dans les collèges de l’éducation prioritaire. L’« école après l’école » permet à ces collégiens de bénéficier d’un soutien scolaire, d’activités culturelles et sportives quatre soirs par semaine, entre 16h et 18h. 140 millions d’euros et 1,2 million d’heures supplémentaires y sont consacrés. La mesure sera étendue à l’ensemble des collèges et aux écoles primaires de l’éducation prioritaire à la rentrée prochaine.
- La suppression des 2 heures du samedi matin, dès l’année prochaine. Mesure demandée par 80% des familles au bénéfice des 15% d’enfants en difficulté.
- La mise en place de 22 000 modules de stages gratuits de remise à niveau, en français et en mathématiques. Organisés 3 fois par an (aux vacances de printemps, début juillet et fin août) pour les élèves en difficulté de CM1 et de CM2 et assurés par des enseignants volontaires rémunérés sous forme d’heures supplémentaires.
Objectif n°2 : Offrir aux enseignants qui le souhaitent plus de pouvoir d’achat.
- 1,115 milliard d’euros sous forme d’heures supplémentaires, exonérées de charges sociales et défiscalisées, soit un gain de pouvoir d’achat de 250 millions d’euros, par rapport à l’année dernière, pour les enseignants volontaires.