Le gouvernement a présenté sa copie pour les prochaines élections législatives. La diminution du nombre de député et l’ajout d’une dose de « proportionnelle » dans l’élection (15%) abouti à une diminution drastique du nombre des circonscriptions dans les territoires et la baisse de la représentation des territoires ruraux à Paris. Ainsi, le nombre de députés territoriaux passera de 577 à 335. Le nombre de députés en Gironde passera de 12 à 7 dont 3 ou 4 seulement dans les territoires ruraux.
Afin d’y remédier, je propose une solution pour le découpage des circonscriptions qui sera plus logique, respectera mieux la démocratie, et permettra de mieux représenter les territoires ruraux : découper les circonscriptions en fonction du nombre de votants et non plus en fonction du nombre d’habitants.
-1- Chacun sait que certaines circonscriptions urbaines sont des circonscriptions « sans électeur » car les habitants de ces circonscriptions votent dans leur résidence secondaire qui sont soit en zone touristique, soit dans les zones rurales ;
-2- Chacun sait aussi que le taux de participation des urbains est habituellement plus faible que celui des ruraux ;
Voici un exemple :
Dans la 2ème circonscription de la Gironde, Bordeaux centre, Catherine Fabre (LREM) a été élue avec 13874 voix (électeurs inscrits : 65995 votants : 33712 soit 51% ) quand dans la 5ème circonscription (Médoc), Benoit Simian (LREM) a été élu, lui, avec 21011 voix (électeurs inscrits : 102499 votants 60294 soit 59%). Ces deux circonscriptions comptent le même nombre d’habitants, et pourtant, elles pèsent du simple au double en nombre d’électeurs.
Tenir compte à la fois du nombre d’inscrits sur les listes électorales et du taux de participation aux élections permettra de caler des circonscription plus grandes dans les zones urbaines (i.e. avec plus d’habitants) où l’on vote moins et des circonscriptions plus petites (i.e. avec moins d’habitants) dans les zones rurales où l’on vote plus.
Cela respectera la notion démocratique de « suffrage universel » en donnant la même valeur à tous les votants et à tous les parlementaires qui sont les élus, rappelons-le, par des « électeurs », non par des « habitants ».
Par ailleurs, je pense qu’il faut s’opposer mordicus à la proportionnelle qui va encourager le vote communautaire dans une France qui a besoin au contraire de se rapprocher de ses territoires !
Moins de proportionnelle c’est plus de représentants des territoires et moins de représentant des communautés (qu’elles soient partisanes, idéologiques ou religieuses) ! La question du vote communautaire n’est aujourd’hui pas abordée. Je pense qu’il faudrait qu’elle le soit.
Gardons un mode de scrutin simple, basé sur la représentativité des territoires, c’est un gage de stabilité. C’est la signature de la 5ème République !