Les métropoles sous l’effet de la décentralisation (Harvard Business Review)

Par Jean-Christophe Fromantin, Carlos Moreno et Didier Chabaud

Après trois décennies de centralisation, les grandes villes de l’Hexagone sont depuis quelques temps face à un phénomène nouveau : elles n’attirent plus, ou sont même désertées.

Si la centralisation au sein des métropoles est longtemps apparue comme un facteur d’efficacité, son avenir fait débat (« Territoires : le modèle ‘centre-périphérie’ désuet ? », de Gérard-François Dumont, Presses de Sciences Po, dans la revue Outre-Terre, vol. 51, no. 2, 2017, pp. 64-79)

Les limites du modèle centralisateur

Quatre phénomènes méritent d’être observés en ce qu’ils témoignent des limites du cycle centralisateur et ouvrent la question de son échéance : une fuite en avant économique ; une densification immobilière erratique ; un affaiblissement des conditions de vie ; et enfin, des conséquences environnementales délétères (« Ce que les métropoles doivent au capitalisme, et réciproquement », de Ludovic Halbert, Presses universitaires de Rennes, dans la revue Regards croisés sur l’économie, vol. 28, no. 1, 2021, pp. 37-45).

Le premier phénomène est lié aux accélérations économiques : une dynamique d’accroissement centrée sur des modèles expansionnistes et un besoin croissant en capitaux à l’origine d’une industrie financière polarisée sur quelques métropoles (« Critique de l’État », de Saskia Sassen, La Découverte, 2009).

Lire la suite

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *