La question de la distorsion de concurrence entre la France et l’Allemagne et de ses conséquences sur les secteurs agricole et agroalimentaire est devenu un sujet dominant des réflexions des professionnels. Le temps passe et rien ne se passe … La « convergence sociale et fiscale » que tous les candidats appelaient de leur vœux en 2012 au moment des élections présidentielles est passée aux oubliettes !
Toutes ces différences « sociales et fiscales » expliquent pourtant, en grande partie, la crise agricole Française aujourd’hui. L’Allemagne agricole a semé la France !
L’impact de cette distorsion sur l’économie de l’agriculture en France, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, est important. Cette distorsion de concurrence permet de comprendre, par exemple, pourquoi 80% de la viande consommée en Aquitaine, provient d’Allemagne, et comment l’Allemagne se met à nous vendre du lait et du fromage !
L’exonération totale de charges sociales pour les saisonniers, le recours à des salariés étrangers employés en prestation de service, le salaire minimum , le régime de TVA au forfait que l’on collecte mais qu’on ne verse pas, les aides plus élevées pour l’investissement agricole , un financement public de l’équarrissage, le tarif de rachat du biogaz, la production d’énergie photovoltaïque …
Voici une synthèse réalisée par l’ORES en 2010, des nombreux travaux publiés sur le sujet. Depuis, rien n’a changé ou presque rien (peut-être la création d’un SMIC en Allemagne).
Dire que l’Europe a comme principe fondateur : un « marché commun » et une « concurrence libre et non-faussée » ! Tout cela pose question ! La profession attend des réponses !