Fables, nouvelles, histoires naturelles ou technologiques

On n’est pas sérieux quand on a 17 ans (Arthur Rimbaud)

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On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
− Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
− On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, − la ville n’est pas loin -,!
A des parfums de vigne et des parfums de bière…

− Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse … Lire la suite

La « mèche hollandaise ».

Au XVIè siècle, les Hollandais inventèrent la mèche de souffre dite « mèche hollandaise » qui, brûlée dans la barrique, permet au vin non seulement de se conserver mais de s’améliorer en vieillissant. Cette invention permet le développement des vignobles à vin blanc liquoreux, car cet usage du souffre permet de stopper la fermentation avant sa fin et donc de conserver du sucre résiduel. Ce fut une véritable révolution pour le vin.

Le 5 Septembre 1383, le Château Tropeyte (aujourd’hui Place des Quinconces) protégeait la ville de Bordeaux des envahisseurs venant du Nord par le fleuve. C’est cette année-là que les moines de l’ordre des Chartreux de Vauclaire en Périgueux s’installèrent dans les marais de l’Audeyola situés en aval du … Lire la suite

Un petit sac poubelle au milieu de la prairie…

Un dimanche de printemps, alors que le soleil brillait, en haut de la colline, au bord de la route sinueuse, une prairie attirait tous les regards. L’herbe fraiche, les fleurs des prés, des odeurs de pollen, un léger vent frais : tout était là pour faire de cette prairie, un petit coin de paradis. Un touriste de passage ne s’y trompa pas. Il s’arrêta là avec toute sa famille pour prendre un repas, prendre l’air, admirer la vue. Le pique-nique pris, à cet endroit, des allures de repas gastronomique !

A la fin du déjeuner, après une bonne sieste, la famille repart.

Mais, sur l’herbe fraiche, pour remercier la nature, elle laissa ses restes. Un petit sac avec le plastique, … Lire la suite

La nature réconfortante.

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Il y a des jours de grande tristesse, où la nature se livre à vous dans sa grande beauté, dans sa simplicité, comme pour vous consoler… C’est ce jour là, comme par enchantement, le signe que vous attendiez.

Le concombre n’y était pour rien !

Dans sa folie accusatrice, le Filet Mondial de l’Information c’était refermé sur le concombre. Il fut mis en examen ! Le cucurbitacé était accusé de tous les mots : plus de concombre dans les caddies, plus de concombre dans les écoles, des tonnes de concombres à la poubelle, … Les frontières avec la Russie furent fermées pour les grosses légumes venus d’Europe ! Les cornichons commençaient à s’inquiéter, les courges et les citrouilles aussi. Dès que les médias sauraient qu’ils étaient cousins, la folie les emporterait tous… Mais voilà qu’on découvre que le concombre inculpé, qui , soit dit en passant, n’a jamais été présumé innocent, n’y était pour rien !

Une nouvelle fois, le système s’est emballé avant de … Lire la suite

Les grenouilles et le héron

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Dans la marre aux grenouilles, le printemps fait chanter. Chacun y va de son refrain sur l’état du monde, sur la politique générale, sur le temps qu’il fait.
« Tu crois dis l’une ? tu crois dis l’autre ? Moi je n’y crois plus dis la troisième, croaaa, croaaa, …. »
Les grenouilles sont en proie au doute, rien ne va plus, le débat fait rage. Le printemps est-il à l’heure, en retard, en avance ? Et pour la marre aux grenouilles, quelle conséquence ?
Ce débat, on l’entend dans toute la campagne. Chaque année, au printemps, c’est le même rituel. Certains ne le supportent plus, d’autre ont des insomnies. « Tu crois dis l’une ? tu crois dis l’autre … Lire la suite

Pour Léopoldine, sa fille.

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo a écrit ce poème, sans titre, autobiographique, le 4 octobre 1847 pour sa fille Lire la suite

Le rouge-gorge et les moineaux

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« Au feu ! au feu ! crièrent les moineaux.
Au feu ! son plastron brûle !
Qu’on déverse sur lui le seau
De la petite Ursule ! »
Mais calmement, le rouge-gorge
Continuait à remuer
Les pattes, la queue, le gosier
Sans voir qu’il faisait flamboyer
Autour de lui, l’hiver entier.

(Maurice Carême, La Grange bleue, 1961)
Photo « Le Rouge Gorge sur la Bignone » (hiver 2010) Sophie d’Amécourt

L’Inuit et le visage pâle.

En Alaska, pays des Inuits qui signifie « Les Êtres humains » en inuktitut. Un Français s’installe et construit une yourte. Le rêve du « grand nord » est enfin arrivé, il va pouvoir vivre en communion avec la nature, comme les Inuit.

Avant l’hiver, par précaution, le Français coupe et rentre du bois.

Un Inuk passe par là (le singulier d’Inuit), et le Français l’arrête : « Bonjour Monsieur. Dites moi, vous qui être d’ici, comment sera l’hiver ? »
L’Inuk répond : « L’hiver sera rude Monsieur, très rude. »

Le Française reprend donc sa tâche. Il coupe et rentre du bois pour se chauffer l’hiver. Il est tellement heureux de cette yourte, plantée en Alaska… Le rêve … Lire la suite

Les chenilles, la chrysalide et le papillon.

le_gland_et_sa_cupule.jpgUn jour dans un sous bois, une chenille fut écrasée par la chute d’un gland. Du moins c’est ce que l’on croyait. La chenille était là, gisant au milieu des feuilles. A coté d’elle, au bout d’un pédoncule, il y avait un gland et , à coté, sa cupule. Les chenilles voisinent s’approchèrent, l’emmenèrent, et beaucoup d’entre elles pleurèrent. Cette chenille était si gentille, âgée certes, mais ses conseils étaient toujours de bon augure… Pendant qu’on la veillait s’échangeait des murmures. Chacun sait, que lorsqu’elles sont tristes, les chenilles sussurrent.

– Comment ferons-nous sans notre amie ? Qui nous aidera à sortir du nid ?
– Ne vous inquiétez pas, dit une autre chenille, plus vieille encore. Notre amie n’est … Lire la suite

La drosophile, mouche des chais …

drosophiles.jpgAvec les vinifications arrivent les drosophiles (du grec drosos : la rosée et philos : qui aime). C’est un insecte également appelée « mouche du vinaigre », ou « mouche des chais », bien qu’appartenant au genre désigné par le terme plus général mouche des fruits. La drosophile se reconnaît à son corps brun, d’un à deux millimètres, et à ses antennes paraissant pectinées, aux soies fourchues.

On trouve des drosophiles presque partout sur Terre. Souvent visibles toute l’année, elles sont parfois très communes, voire importunes (dans les fabriques de jus de fruits ou de confitures, elles peuvent tomber dans les récipients et transmettre des micro-organismes). Elles sont attirées par les fruits, où elles pondent leurs œufs et où leurs … Lire la suite

La carpe Amour, poisson herbivore, tient son nom du fleuve Amour en Chine.

Ctenopharyngodon idella est un cyprinidé originaire des grands fleuves de Chine, et plus particulièrement du fleuve Amour qui lui a donné son nom. Dans son milieu d’origine la carpe Amour peut atteindre un poids de 50 kg. Le corps allongé, en forme de fuseau, elle ressemble d’assez près au chevesne ou au mulet.

Si elle est prisée, c’est que la carpe Amour est exclusivement herbivore, elle se nourrit de la plupart des végétaux aquatiques supérieurs ainsi que de certains végétaux terrestres qui peuvent leur être distribués (gazon, trèfle, …). Elles peuvent absorber 80 % de leur poids par jour à des températures de 18 ou 20°C, et plus de 130% de leur poids au dessus de 24°C. De plus, la … Lire la suite

Le jeune apprenti et le vieil outil.

Un jeune apprenti travaillait dans un atelier de menuiserie. Au bout d’une année, pour l’aider dans sa formation le maître menuisier lui offrit une boite à outils. Tellement heureux de ce cadeau et très enthousiaste l’apprenti se mis à l’écart et l’ouvrit. Il connaissait tous les outils : ceux de sciage, ceux de tranchage, les outils de frappe, ceux de finition, les outils de perçage, les différents crayons… Mais au fond de la boîte, il y avait un outil qu’il ne connaissait pas. Il ne l’avait jamais vu, il n’en connaissait pas l’utilisation…

« A quoi sert cet outil ? » demanda l’apprenti. « Comment est-ce qu’on s’en sert ? A quoi sert-il ? Pour quoi faire ? »
« … Lire la suite

Le Père Abbé et le moinillon

Un jour dans une abbaye, alors qu’il pleuvait, pleuvait, un jeune moinillon postulant, pris la décision de quitter ses fonctions. La vie était trop dure dans le monastère. Trop austère pour qu’elle dure.

Après les matines et le petit déjeuner, le moinillon se prépare, fait sa valise, et demande au père Abbé une audience. « En fin d’après midi » lui dit-on.

Il va travailler à l’atelier, ne dis rien à personne… Dehors, il pleut, il vente, il fait froid. Le moinillon n’a qu’une hâte : quitter cet endroit !

Et puis la fin d’après midi arriva. Il va dans l’antichambre du bureau du prélat et attend patiemment, un peu de peur au ventre… Pas si facile à dire qu’on … Lire la suite

La moule perlière et l’esturgeon.

La France lance un plan national pour sauver les dernières moules perlières d’eau douce. La grande Mulette et la Mulette perlière sont en voie de disparition. Ces coquillages sont dépendants des poissons migrateurs qui passent leur vie en mer mais se reproduisent dans les fleuves.


Moule : Margaritifera auricularia (wikipedia)

La Mulette est une dame très âgée : elle peut vivre jusqu’à 200 ans. Mais les moules qui survivent encore dans quelques fleuves français ne se reproduisent plus. Pourquoi ? Notamment parce qu’elles ont besoin d’un poisson hôte.

C’est l’esturgeon, qui a lui aussi quasiment disparu, celui-là même dont nous consommons les oeufs sous le nom de « caviar ». Les larves de moules ont en effet besoin de se … Lire la suite

Chasseur d’images…

Chasse_dans_les_Landes_05.jpgAujourd’hui je suis allé chasser quelques images dans les Landes, à Belhade, avec mon ami Pierre Tomada et ses deux chiennes : Pax (10 ans) et Angie (10 mois)… Une partie de plaisir sous le soleil et les pieds dans l’eau, dans la forêt Landaise 1 an après la tempête Klaus.

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Pax est à l’arrêt. Angie s’approche et confirme l’arrêt de Pax. C’est un arrêt « patron ».

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Les chiennes s’avancent et lèvent une perdrix rouge.

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Vol de perdrix.

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Nouvelle arrêt « patron ».

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Cette fois c’est un coq faisan, qui aura la vie sauve !

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La forêt des Landes, 1 an après la tempête Klaus.

Les poules ne pondent pas en hiver…

J’ai été très surpris de voir dans un rayon « oeuf bio frais », j’ai regardé la date de ponte, 14 décembre 2009… Oeuf bio ? J’en doute ! Les poules ne pondent pas en hiver…

Une poule a besoin de 14 heures de lumière par jour pour faire un oeuf… dans les conditions naturelles, Elle ne pond donc pas en hiver. Pour avoir des oeufs en hiver, les éleveurs organisent une luminosité artificielle. Sinon, le froid et les conditions climatiques de l’hiver ne sont pas propices à la ponte. C’est logique, c’est naturel, pas question que des poussins naissent en hiver avec le froid et le manque de soleil…

Alors cet oeuf « bio » pondu en hiver m’interpelle… … Lire la suite

Le labrador et les teckels

Dans la cour, le labrador est couché et regarde passer les voitures. Sa tête ne bouge pas , mais quand il voit passer quelqu’un, il le suit du regard, d’un air de dire : « Contrairement aux apparences, je ne dors pas ». L’iris se promène au milieu des yeux. Au dessus des yeux apparaissent des sourcils en forme d’accents circonflexes.

Quand il entend un bruit suspect, le labrador décolle une oreille, puis l’autre… Si le bruit suspect a une origine sérieuse, il s’assied. Regarde autour de lui. Puis se lève, fait quelques pas. Si le bruit se confirme comme suspect. Il aboie, une fois, parfois deux… Un aboiement sourd et grave qui trouve son origine au plus profond de … Lire la suite

L’abeille qui voulait être Reine !

Un jour une Abeille décida de changer de ruche. Non pas que dans sa ruche d’origine le miel soit mauvais. Mais cette abeille originale voulait, à tout prix, être la première. De sa ruche, elle souhaitait être la Reine, tout simplement…
Elle avait acheté pour mieux paraître, un grand panache blanc.

Elle a rencontré les abeilles, parlé avec les bourdons, elle a même débattu avec la reine, mais rien n’y a fait, on ne voulait pas l’élire reine de la ruche…

Voyant qu’elle n’y arrivait pas, elle décida de mettre une ruche au centre des toutes les ruches. Elle s’y installa et cria à hue et à dia, que cette ruche là, était la meilleure ! Que c’est là et … Lire la suite

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