Certains opérateurs –il y en a encore– pensent que la viticulture raconte des bobards lorsqu’elle dit que la récolte sera déficitaire…Ceux là envisage le marché du vin comme une partie de poker. En jouant ainsi, ils risquent de perdre. Alors qu’en signant de contrats d’achat, ils pourraient soutenir la viticulture qui en a bien besoin.
Résultat, en cette rentrée, rien ne se passe sur le marché du vin. Pire encore, le volume des achats vrac pour le mois de septembre 2008 est en recul (146631 hl soit -28% par rapport à 2007) et atteint le niveau le plus bas de la décennie !
Pourtant, le moment venu il faudra bien alimenter le marché… Ce moment arrivera un jour ou l’autre. Il arrivera d’autant plus vite que les stocks à la propriété ont beaucoup diminués depuis quelques mois et que les stock au négoce eux sont à l’étale (+1% fin juillet). Il faudra bien, à ce moment là , que le marché existe et qu’il s’équilibre en fonction de l’offre et de la demande.
La demande diminue sur le marché français (GMS France, 1,931 Mhl soit -4% en volume + 2% en valeur sur 12 mois au 17 août 2008), les Foires Aux Vins d’Automne sont en net recul en volume (on annonce – 20%)mais la consommation des bordeaux augmente à l’exportation, tirée par le millésime 2005 (1,569 Mhl soit +2% en volume +32% en valeur – cumul à 12 mois à fin juillet 2008).
Quant à l’offre, elle est faible cette année. Elle sera d’autant plus faible que les volumes qui sont engagés sont prioritaires (clientèle propre des propriétés, contrats pluriannuels d’approvisionnement signés avec des opérateurs extérieurs, le négoce ou avec la grande distribution, …). Lorsque le rendement baisse de 15%, les volumes disponibles eux, baisse de 30% , voir de 40% !